Chers adhérents, Chers Amis
Cette réunion faisait suite au mécontentement ressenti par les syndicats patronaux quant à l’application d’anciens textes de la CPS, dont l’application subite a déclenché une vague de redressement sur les actions sociales des entreprises telles que, arbre de Noël, cadeau de Noël aux enfants des salariés, comité d’entreprise et complémentaire retraite, etc. considérés dorénavant comme avantages en nature, faisant l’objet de taxations supplémentaires.
Cette situation a été dénoncée par la CGPME qui avait demandé en concertation tripartite avec l’ensemble des partenaires sociaux, puis au conseil économique social et culturel, l’annulation des procédures et des dettes pour l’ensemble des entreprises polynésiennes de droit privé.
Lors de la réunion du 15 juin dernier, malgré les demandes réitérées d’annulation de la dette, le Gouvernement n’a pas entendu la plainte des entreprises puisque ce dernier n’a pu proposer qu’une réunion de travail basé sur un apurement des dettes. Autrement dit, une énième concertation pour expliquer comment les entreprises vont payer leur redressement…. Car elles paieront de toute façon !!!
La CGPME de Polynésie française ne peut se satisfaire de cette proposition du ministère des Finances et du travail, qui ne répond en rien aux attentes exprimées par les entreprises.
La CGPME considère que le Gouvernement doit proposer une loi de Pays le plus rapidement possible afin d’exonérer le passif de l’ensemble des entreprises, injustement redressées sur la base d’un texte absurde et mal interprété, qui permet aux contrôleurs de redresser les entreprises malgré les heures sombres qu’elles traversent, car elles ont fait le choix de continuer à privilégier les avantages sociaux de leurs salariés.
En marge de ce dossier, la réforme de la protection sociale généralisée a été évoquée afin de lever certaines interrogations qui perdurent au fil des multiples réunions auxquelles la CGPME a participé en compagnie de l’ensemble des partenaires sociaux.
Depuis le début des séances de travail, La CGPME ainsi que les partenaires sociaux sont unanimes sur le fait que cette réforme ne peut s’articuler sans qu’une réforme fiscale soit mise en place afin de sauver notre système de protection sociale pour les générations futures et le système de retraite des salariés polynésiens.
Cette réforme fiscale est attendue par chacun afin que les frais engendrés par les coups de la maladie soient répartis sur une assiette fiscale plus large et ne viennent plus peser sur les revenus du travail. Tel était le postulat adopté par chacun des partenaires sociaux jusqu’à cette réunion du 15 juin dernier où le ministre des Finances a affirmé qu’il n’y avait pas lieu d’avoir une réforme fiscale en Polynésie.
Cette position prise par le Vice-président et ministre des Finances, sonne le glas de la réforme de la protection sociale généralisée telle qu’elle était attendue par les partenaires sociaux.
Par conséquent, la CGPME de Polynésie française se met dès aujourd’hui en retrait des discussions sur la réforme de la protection sociale généralisée, tant que le gouvernement n’aura pas réglé les incohérences de discours de ces différents intervenants sur le sujet.
Afin de réagir au plus vite à ce nouveau postulat, la CGPME invitera prochainement l’ensemble des partenaires sociaux à échanger leurs points de vue sur le fondement même de la réforme de la PSG.
D’autre part, la CGPME s’interroge sur l’ambivalence dont est victime le gouvernement qui d’un côté organise des réunions autour de la réforme du Code du travail pendant que de l’autre, il s’engage par la signature d’un protocole d’accord auprès des syndicats de salariés à ne faire aucune modification du Code du travail.
La CGPME, chargé de défendre les intérêts des entreprises polynésiennes s’interdit de cautionner de telles prises de position qui ne manqueront pas de porter un lourd préjudice à la relance économique, à la création d’emplois et au développement de nos entreprises.
Dans l’attente des annonces concernant le Mahana Beach, projet phare du gouvernement dont la faible lueur semble s’obscurcir de jour en jour, la CGPME restera fidèle à ses principes et ses valeurs en soutenant toute action en faveur de la relance économique et des entreprises polynésiennes.
Amicalement,
Maururu Roa
Christophe PLEE
Président de la CGPME de Polynésie française